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un peu de lecture et d’abandon de soi-même accueil a propos voila ce que j’aurais du dire si l’alcool n’avait pas fait des siennes ! 12 08 2009 mes chers amis, amies, amis d’amis et amis d’amis d’amis… j’aimerais prononcer quelques mots lors de cette soirée qui, je l’espère restera gravé dans vos mémoires comme un moment simple de sérénité, d’échange et de partage. mon anniversaire n’est que l’occasion comme chaque année de se retrouver réunis afin de célébrer les années qui passent une a une, apportant chacune leur lot de chagrin, de tristesse mais surtout de plaisir, d’inconnu et de rêve. cette dernière année n’a pas été la plus facile pour moi comme peut-être pour certains d’entre vous et j’ai beaucoup pensé à tous ces moments vécus ensemble en me disant que ce n’était que des instants magiques que je ne revivrais plus jamais. or, je me suis rendu à l’évidence, des moments de « plus jamais », il y en aura encore beaucoup auprès de vous. j’aimerais donc pour marquer cette 22ème année qui vient de commencer (ou de se terminer c’est selon chacun…) m’adresser à 22 personnes, toutes venant d’endroits différents afin de célébrer également nos rencontres: la première de ces personnes c’est matt : merci de m’avoir aider à organiser cette soirée. merci d’être l’ami qui me soutient et soutient également pas mal de personnes ici et merci d’être, tout simplement… la seconde personne à qui je veux m’adresser n’est pas présente physiquement mais elle est la <3, il s'agit de romain, ou de « troger » pour « les taggeurs » : mon gros chat, merci pour tous ces moments vécus que je n’oublierais jamais. merci d’être l’un des +1 qui font que la vie s’embellit jour après jour. tu as été comme un frère pour moi cette année, présents dans les bons et les mauvais moments. nos dialogues nous font évoluer, chercher pour peut être un jour trouver finalement qui nous sommes. profite du cambodge et continue à agir pour ceux qui n’ont pas notre chance; a très vite… la troisième personne à qui j’aimerais adresser ces vœux n’est malheureusement plus sur cette terre, il s’agit de mon ami d’enfance, raf, qui nous quitté bien trop vite il y a déjà plus de 5 ans : raf, merci d’avoir été un modèle pour moi, ainsi qu’un exemple de bonté et de persévérance. je sais que tu me vois de quelque part et j’aimerais que tu saches que je ne t’oublies pas et que je ne t’oublierais jamais. tu vis à présent un peu dans chaque personne qui t’a connu et je partage volontiers ma vie avec toi pour que demain, ensemble, nous fassions bouger ce monde qui parfois donne l’impression de ne plus tourner rond. merci encore pour tout mon ami et reposes en paix. bon, comme je sais que j’ai devant moi un grand nombre d’assoiffés, je vais passer directement à la 22ème personne sans oublier au fond de mon coeur de penser à tous ceux qui, depuis toutes ces années sont près de moi et m’aident à former la personne que je deviens jour après jour. merci à elles, et merci à vous tous présents ici ce soir. j’en reviens à cette 22ème personne… il s’agit ici de ma mère, de ma « moman »… maman merci d’être cette mère aimante qui m’accompagne depuis ma naissance et qui à toujours tout fait pour que nous ne manquions de rien, marie et moi. tu as été pour moi et est toujours un modèle de bravoure, d’indépendance et de caractère. merci d’avoir supporté le « jeune branleur que je suis » au delà des matinées ou tu me trouvais en train de gerber triple boyaux dans les chiottes ou tous ces autres petits scénarios qui, quoi que très drôles avec le recul, font des parents le socle d’une jeune vie qui se forme. alors à toi maman, j’aimerais dire quelques mots que je ne t’ai dit que trop rarement : je t’aime. santé et merci pour tout ce que tu as fait pour moi ! pour conclure, j’aimerais ce soir porter un toast, non à mon anniversaire, non à ces 22 années écoulées, non à tous ces bons moments passés mais à la vie en générale car finalement c’est elle qui fait que nous sommes tous rassemblés dans ce bar ce soir. a cette vie qui nous permet de nous exprimer et de vivre chaque instant comme si c’était le dernier. alors longue vie à l’humanité, longue vie à ceux qui ne sont pas là et surtout longue vie à nous tous ! que la fête continue ! santé et bonheur les amis!!!! commentaires : aucun commentaire » catégories : non classé a celles et ceux qui ne croient plus en demain… 12 08 2009 – maman, tu me lis une histoire? pas ce soir mon chéri, tu as école demain et il est déjà 21h tu dois dormir. comme j’aimerais revenir à cette époque durant laquelle mes seules frustrations provenaient d’un coucher trop tôt, d’une partie de foot dans le parc refusée injustement par mon père où d’une poésie à apprendre par cœur pour le compte des devoirs quotidiens. a chaque âge ses avantages dit on… je préférais donc avec le recul, les avantages que m’offrait ma vie naissante d’enfant. non pas que j’ai détesté tout ce qui a suivi, loin de là. la vie lycéenne fut pour moi un bonheur immense. la partie étudiante m’offrit encore plus de tout. plus et peut être trop de tout. sans doute trop et tout d’un coup. j’étais devenu expert dans toutes sortes de relations avec le sexe féminin. je réussissais plus ou moins brillamment des études franco-allemandes de commerce. j’étais passé maître dans l’art de dresser la bouteille de j&b ainsi que ses amies absolut ou eristoff. les soirées n’avaient plus de secret pour moi, la poudre non plus et les fins de soirées câlines commençaient sincèrement à me lasser. de plus, grâce à des manœuvres plus ou moins légales, l’argent coulait à flot et venait endormir ne serait-ce que la peur d’en manquer. quelques vrais amis, beaucoup de potes et encore plus de connaissances dans la majorité des pays européens, voire même en outre-atlantique. une sorte de vie de lumière qui ne m’offrait pourtant pas la sérénité à tout jamais perdue de ma candide enfance. aujourd’hui était née en moi une sorte de schizophrénie malsaine et nocive. une sorte de maladie de l’esprit qui, bien que commune à nombre de personnes de mon âge, commençait à me ronger intérieurement. l’alcool source de joie et d’ivresse à l’époque ne m’offrait plus que violence ravalée, idées suicidaires et crises répétées. intérieurement, je bouillais constamment dissimulant quatre vingt dix pourcents du temps cette incroyable nervosité. beaucoup de questions revenaient de plus en plus souvent, ne me laissant plus le loisir de vivre simplement comme il en avait toujours été le cas auparavant. au top 3 de ces tortures quotidiennes, en gros titre, il y avait : le futur, les relations humaines et l’argent. extérieurement je paraissais souvent calme, posé. je souriais à une belle fille et riais aux bonnes blagues. je dansais en discothèque et je m’impliquais dans mon travail. un type de mon âge bien dans sa peau. je damai ainsi le pion aux grincheux, aux joyeux, aux abrutis, aux intellectuels, aux bourrés, aux professeurs, aux collègues et aux connards. c’était ma façon de me protéger en quelques sortes. j’avais cette tradition bien à moi de ne pas offrir mes humeurs ou autres réflexions au premier venu, laissant aux gens le soin de juger celui qu’ils voyaient mais ne connaissaient pas. intérieurement, il aurait été imbécile de me cacher à moi même que ce n’était pas vraiment le bonheur. intérieurement, il aurait été naïf de croire que l’enfant insouciant se promenait toujours quelque part. il avait été chassé successivement par la mort, la séparation, la famille et plus tard, il avait définitivement succombé face aux responsabilités et surtout, aux choix. les choix… de la plus petite décision à prendre jusqu’à celle qui pourrait changer une vie entière, je ne m’étais jamais familiarisé avec elles. pâtes ou riz? bière ou vodka? l ou s? la glande ou les études? l’école de commerce ou la fac? reims ou paris? la liberté ou une copine? la tromper ou non? la larguer ou non? une relation à distance ou du sexe a proximité? autant d’interrogations qui me laissaient perplexe et amer.